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Message : Re: [typo] titre (et traduction)

(Jef Tombeur) - Dimanche 19 Janvier 2003
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Subject:    Re: [typo] titre (et traduction)
Date:    Sun, 19 Jan 2003 16:28:35 +0100
From:    "Jef Tombeur" <jtombeur@xxxxxxx>

From: "Jean-François Roberts" <jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx>
Cher confrère (traducteur),
Merci de ces précisions, et celles que j'ajoute (que vous connaissez
sans doute et que, vous, comme d'autres et moi-même, peuvent estimer
superfétatoires) ne doivent pas être considérées comme quelque chose
qu'il conviendrait de connaître et d'appliquer. Il s'agit de faits,
voila tout.

 >dans les pays anglo-saxons, aucune normativité d'État ne prévaut :
Oui, certes, et non, puisque des normes gouvernementales sont
censées s'appliquer pour les publications gouvernementales et la
correspondance des fonctionnaires. Elles ne sont pas impératives
(nous en sommes tout à fait d'accord) mais celles et ceux les
connaissant et correspondant fréquemment avec des fonctionnaires
auront tendance à les appliquer.
Un peu comme il y a un langage commun entre auxiliaires de justice
et magistrature en France.
Et dans ce cas, il faut concevoir que pour un même État (ex., le
Canada), des usages peuvent varier d'un État (_Province_) à un
autre.
Ainsi, sur un point mineur, vu de France (emploi de « honorable »),
les marches de l'Ontario et du Québec diffèrent.
Cf. _Guide de rédaction_, p. 9, @
http://www.onterm.gov.on.ca/guide.pdf
Par ailleurs, la marche de l'Overseas Aid Program du gouvernement
australien (_AusAID Style Guide_) introduit certaines différences
d'emploi de la capitalisation selon que le destinataire est
considéré étranger ou non (_AusAID Style Guide, House style in
written material_, p. 23, éd. 2002).
Sont dérogatoires certains usages spécialisés, sectorisés.
Le français raisonné des industries aéronautiques et le
_standardized English_ de certains secteurs industriels, visant à
faciliter la traduction automatique, peut prendre le pas sur
d'autres marches.

Petit ajout au code 'Patatypographique :
Où qu'elle mouille, la reine d'Angleterre ne change pas de sexe,
mais son bâtiment peut changer de genre.
Ses sujets, selon qu'ils montent à son bord ou se trouvent au large,
useront d'« elle » ou de « lui » conformément aux moeurs d'emploi
des langues françaises ou anglaises avec la délicate componction qui
s'impose en sa présence.
Le genre des vaisseaux de ses aïeules, coloniaux ou non, s'accorde
toujours avec leur sexe.
En zones maritimes ou lagunaires des pays neutres, il conviendra de
s'enquérir auprès du commissaire de bord afin de déterminer ce qu'il
plaira à la reine d'entendre en fonction des préséances
pavillonnaires.
À bord de ses vaisseaux spatiaux, en l'absence d'un commissaire de
bord, s'adresser au commandant de bord.
Bien qu'il soit de notoriété publique que les passerelles des
vaisseaux de la reine soient généralement dures à gravir, éviter,
depuis l'une d'elles ou en d'autres circonstances, d'employer
l'expression _"stiff up yours"_ : en préférer une autre.

En clair : l'usage du féminin ou du neutre pour les navires de la
reine, marchands, de plaisance, ou de guerre, se situe à présent
entre deux ou plusieurs eaux. L'emploi du neutre peut convenir pour
ceux de guerre lasse. On coordonnera l'emploi en conséquence. En
situation antipodaire, parler avec les mains évitera de marcher sur
des oeufs mais n'en reste pas moins casse-gueule.
C'est ainsi que plus d'un s'est cassé le nez sur l'interprétation du
guide de rédaction en usage pour les publications gouvernementales
australiennes, de Papouasie, et de la Nouvelle-Zélande.

Tout autre chose : le _Chicago_ semblerait, d'une édition à une
autre, avoir considéré des manières différentes de capitaliser les
mots des titres d'ouvrages (je ne m'avance pas, je ne dispose que
d'une source indirecte).

> soit appliquer la règle "cap. pour 4 lettres et plus - bdc en
deçà"
J'ai même lu (sais plus où), l'indication  _"four or five letters"_.
Il convient cependant d'élider certains mots anglais ou américains à
quatre lettres, y compris dans les titres d'ouvrages. ;-)

Chute en guise de conclusion : parfois, ça dépend effectivement, et
dans ce cas, faut s'accrocher au bastingage.