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Message : RE : [typo] [...] / [...] (?)

(Dominique Lemarchand) - Lundi 06 Septembre 2004
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Subject:    RE : [typo] [...] / [...] (?)
Date:    Mon, 6 Sep 2004 18:40:05 +0200
From:    "Dominique Lemarchand" <3.dom@xxxxxxx>

Merci de votre réponse.

Votre règle est tout à fait logique et c’est celle que je pratique.

Cependant elle ne rend pas compte du cas que j’ai soumis :

 

texte [...].

[...] Texte. à On coupe la fin d'un paragraphe *et en même temps* le début du suivant.

 

Dès lors, si l’on est logique (ma solution n° 4), on fait se succéder deux signes de coupure séparés par un retour à la ligne (d’où l’objet du message).

Mais cela se fait-il ?

 

Dominique Lemarchand

 

 

-----Message d'origine-----
De : Christian Laucou-Soulignac [mailto:fornax@xxxxxxxxxxx]
Envoyé : lundi 6 septembre 2004 13:56

J'ai déjà été confronté à ce genre d'obligations et je me suis fabriqué une règle. On peut la contester mais je la trouve logique (et je me remercie de me l'être trouvée !) :

 

texte [...] texte. --> on coupe du texte à l'intérieur d'un paragraphe.

 

texte [...].

Texte suivant --> on coupe la fin d'un paragraphe.

 

[...] Texte. --> on coupe le début d'un paragraphe.

 

Texte.

[...]

Texte suivant. --> on coupe un ou plusieurs paragraphes entre deux paragraphes gardés.

 

On peut combiner et ainsi laisser deviner la structure initiale du texte.

Christian Laucou.

----- Original Message -----

Sent: Sunday, September 05, 2004 7:57 AM

Subject: [typo] [...] / [...] (?)

 

Bonjour.

J'ai une question concernant les textes tronqués, la troncature étant
signalée par le [...].

Lorsque celle-ci supprime à la fois la fin d'un paragraphe et le début
d'un autre, où en mettra-t-on la marque ? Avant ou après l'alinéa ?
Partons d'un exemple.

Voici le texte d'origine, dans lequel j'ai indiqué par des / les
endroits où doit être faite la coupe :

Hypothèse moralement et matériellement impossible ! Moralement,
puisque Dreyfus n'aurait pu pratiquer ce calque que pour accuser
Esterhazy au procès, et il ne l'a pas fait.
Matériellement, puisque l'examen du bordereau révèle une
écriture courante. /D'ailleurs, c'est à huis clos, c'est dans l'ombre,
c'est loin du contrôle de la raison publique et de la science que les
experts du procès Esterhazy combinent l'hypothèse qui doit, un moment,
sauver le traître.
C'est en vase clos qu'ils mijotent leur petite cuisine
officielle, qu'ils n'osent pas servir au public.
N'importe ! /Une part de vérité est acquise : c'est que
l'écriture du bordereau est celle d'Esterhazy.

Quatre solution possibles :

1.
Hypothèse moralement et matériellement impossible ! Moralement,
puisque Dreyfus n'aurait pu pratiquer ce calque que pour accuser
Esterhazy au procès, et il ne l'a pas fait.
Matériellement, puisque l'examen du bordereau révèle une
écriture courante. [...]
Une part de vérité est acquise : c'est que l'écriture du
bordereau est celle d'Esterhazy.

2.
Hypothèse moralement et matériellement impossible ! Moralement,
puisque Dreyfus n'aurait pu pratiquer ce calque que pour accuser
Esterhazy au procès, et il ne l'a pas fait.
Matériellement, puisque l'examen du bordereau révèle une
écriture courante.
[...] Une part de vérité est acquise : c'est que l'écriture du
bordereau est celle d'Esterhazy.

3.
Hypothèse moralement et matériellement impossible ! Moralement,
puisque Dreyfus n'aurait pu pratiquer ce calque que pour accuser
Esterhazy au procès, et il ne l'a pas fait.
Matériellement, puisque l'examen du bordereau révèle une
écriture courante. [...] Une part de vérité est acquise : c'est que
l'écriture du bordereau est celle d'Esterhazy.

4.
Hypothèse moralement et matériellement impossible ! Moralement,
puisque Dreyfus n'aurait pu pratiquer ce calque que pour accuser
Esterhazy au procès, et il ne l'a pas fait.
Matériellement, puisque l'examen du bordereau révèle une
écriture courante. [...]
[...] Une part de vérité est acquise : c'est que l'écriture du
bordereau est celle d'Esterhazy.

Les solutions 1 à 3 peuvent tromper le lecteur sur la façon dont
l'auteur a organisé ses paragraphes.
La 4 semble la plus logique, mais fait se succéder deux [...].

Sauriez-vous m'éclairer ?

Dominique Lemarchand