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Message : Re: Re : [typo] accent

(Jean-Christophe Dubacq) - Mardi 24 Mai 2005
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Subject:    Re: Re : [typo] accent
Date:    Tue, 24 May 2005 09:11:11 +0200
From:    Jean-Christophe Dubacq <jean-christophe.dubacq@xxxxxxxxxxxx>

On Sat, May 21, 2005 at 08:44:43AM +0200, Jean-François Roberts wrote:
> Réponse rapide : sur un mot isolé, un accent en tant que tel ne pose guère
> problème. Mais les cap. n'étant jamais lues comme des b.d.c. (faites
> l'expérience), ça ralentit la lecture, plutôt que de l'aider (dans 99 % des
> cas), en tout-cap. certainement. A la longue, vous perdez plus que vous ne
> gagnez. 

Ceci reste question d'appréciation personnelle : personnellement, je
bute sur des textes où il manque évidemment un accent dans l'écriture en
tout-cap., et surtout, je lis plus lentement quand c'est en tout-cap.,
que ce soit accentué ou non. Dans le cas des polices écrans mal-faites
(par exemple, les polices à hauteur fixe des terminaux qui n'ont pas
assez d'espace pour les accents et font des À dont le corps du A est
plus petit que le A solitaire), j'en conviens, la différence de hauteur
nuit à la lecture. Mais jamais je n'ai remarqué de ralentissement dans
un texte accentué composé en Computer Modern ou dans d'autres caractères
fait par des concepteurs professionnels.

> Je dirais (rapidement, je ne me suis pas penché en détails sur la question,
> mais je parle quand même d'expérience) que la forme du "Ç" reste tout de
> même fort lisible - et distinctif, face au "C", autant que le "Q" comparé au
> "O". (Ce qui n'est guère le cas du "Î" dans "Île-de-France", ou de "À" - ce
> qui amène nombre de marches qui accentuent les cap. dans le texte courant
> [en b.d.c.] à exclure ces deux cap. accentuées...)

Et là, je ne suis carrément plus d'accord: je ne trouve pas ces
capitales accentuées « ralentissantes ».

> 
> Surtout, la valeur du "Ç" est bien différente du "C" - d'un autre ordre,
> dirons-nous que celle du "Â" ("â" cap.) comparé au "A" (et a fortiori de
> celle du "À", qui est une simple fiction graphique, en général désambiguïsée
> par le contexte : "IL N'Y A RIEN A REDIRE").
> 
> On peut considérer que la cédille a pratiquement la valeur d'un "e" - d'une
> lettre supplémentaire, donc : "leçon" se lisant "leceon", par exemple.
> Anciennement, "arçon" s'est d'ailleurs écrit "arceon". Estienne, pour sa
> part, usait systématiquement du "ce" la où nous usons du "ç". (Voir Nina
> Catach [dir.], _Dictionnaire historique de l'orthographe française_,
> Larousse, 1995, p. 1142 sq.)

De mesme qu'un accent circonflexe a valeur d'un « s », comme dans
hospital ou castel. L'accent circonflexe modifie d'ailleurs la
prononciation de la lettre de faceon significative. Je conviens que
l'accent grave fust conceu pour pallier des soucis d'homophonie de mots.