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Message : Re: anglaise de Didot (Fekete Jean Daniel 0251858208) - Mardi 08 Avril 1997 |
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Subject: | Re: anglaise de Didot |
Date: | Tue, 08 Apr 1997 11:53:05 +0200 |
From: | Fekete Jean Daniel 0251858208 <Jean-Daniel.Fekete@xxxxxx> |
> From: Thierry Bouche <Thierry.Bouche@xxxxxxxxxxxxxxx> > mais alors ça signifie que vous êtes contre l'échange de documents > sources (car si vous avez tapé un truc d'enfer hyper chiadé, vous ne > voulez sûrement pas qu'un rigolo n'en recevant que les caractères les > donne à manger à son Xpresss et en sorte de la bouillie ?). Il existe plusieurs types de documents sources. Une suite de caractères est un document source. Un fichier RTF aussi. Un fichier PDF peut aussi être modifié. Peut-être doit-on s'entendre sur le niveau d'expression que doit avoir un « bon » document source. Pour moi, un document source doit être le plus abstrait possible, le plus structurel possible. Une fois cette propriété admise, je suis intéressé par la qualité typo parce qu'elle rend un texte agréable à lire et évite des parasites. Comme la beauté est une notion individuelle, je ne veux pas forcer une présentation unique. Les évolutions de l'informatique ont permi de retarder le moment où un choix définitif devait être fait, et cela dans tous les domaines. L'imprimerie à bénéficiée de cette évolution. On peut aujourd'hui choisir la présentation d'un document à imprimer jusqu'au dernier moment. Avec les feuilles de style HTML, on peut choisir la présentation au dernier moment (à la consultation) et non plus uniquement à la conception. Le fait de choisir un glyph particulier au moment de la conception va à l'encontre de cette évolution : on force un choix de présentation avant le denier moment. > Il me semble qu'on tourne en rond inutilement. Ne pourrait-on se > mettre d'accord sur le principe suivant : l'échange d'information > (texte « source », eMail, pages HTML...) nécessite des _caractères_ > permettant d'inscrire _toute_ la richesse syntaxique et orthographique > d'une langue (idéalement de toutes les langues --> unicode) ; > l'échange de documents typographiques nécessite les _glyphes_, et une > normalisation de ces glyphes est évidemment un plus pour tout le > monde ? [1] Les humains manipulent plutôt des caractères, les dispositifs > de sortie plutôt des glyphes, ces derniers sont donc souvent manipulés > par des programmes sur lesquels aucune intervention manuelle n'est > possible. (que faire lorsque qu'acrobat vous affiche un fi en times > roman au milieu d'une formule parce qu'il n'a pas réussi à localiser > une fonte ?) > > Enfin, il y a tous ces irréductibles qui font de la typo avec des > programmes wysiwyg et pour qui l'équation « caractère = glyphe » > est une triste réalité assez incontournable. Le fait que les programmes actuels obligent à descendre au niveau du glyph est dommageable à la typo. Si la conversion caractères->glyphs était bien faite automatiquement, les typographes pourraient créer des polices beaucoup plus intéressantes que celle qui existent aujourd'hui. J'ai cité Boltana et son Champion, mais Boltana a fait une autre police moins contextuelle et moins intéressante à cause de la rigidité des outils (XPress en tête). Ayant discuté avec des créateurs de caractères, je peux vous dire que leur problème, c'est de faire fonctionner leurs polices. Ils se limitent donc à des systèmes de composition encore plus pauvre que le plomb, ce qui est un comble. Si on veut améliorer la qualité typographique, il faut donner aux créateurs des mécanismes plus riches que ceux qui existent aujourd'hui. Ils créeront des polices contextuelles contenant énormément de glyphs, dont le nom n'au aucun intérêt, mais qui offriront une bien plus grande variété à la typographie. Je crois que si vous voulez standardiser le nom des glyphs, c'est en pensant à toutes les anciennes polices (18e, 19e voire 20e siecle) qui étaient relativement uniformes (se sont appauvries uniformément devrais-je dire). Je n'y vois pas d'inconvénient, mais c'est une démarche orientée vers le passé. Si on veut améliorer la typo moderne, lui donner plus de variété, il ne faut pas essayer de pousser les créateurs de caractères à coller à un registre de glyphs restreint. Il faut leur permettre de créer autant de glyphs qu'ils le veulent et leur offrir des systèmes de composition puissants. Je pourrais vous citer dix projets de création de polices qui ont échouées à cause des limitations actuelles des systèmes de composition. Tous ces projets voulaient utiliser des glyphs qui n'ont jamais existé dans les polices du 18e. Donc, je reste hostile à l'idée d'utiliser les noms de glyphs, en considérant ça posera plus de problème que ça n'en résoudra, et que ça tendra à limiter la richesse des nouvelles polices. Néanmoins, pour terminer ce débat qui n'en finit pas, je ne trouve pas inintéressant d'essayer d'unifier le nom des glyps existant. Mais je pense que vouloir utiliser des noms de glyphs dans les sources créées aujourd'hui est une erreur grave, qui nuit à des choses beaucoup plus importantes que la typo. Jean-Daniel Fekete Ecole des Mines de Nantes La Chantrerie, 4 rue Alfred Kastler, 44070 Nantes Cedex 03, France Voice: +33-2-51-85-82-08 / Fax: +33-2-51-85-82-49 E-mail: Jean-Daniel.Fekete@xxxxxx
- Re: anglaise de Didot, (continued)
- Re: anglaise de Didot, Fekete Jean Daniel 0251858208 (07/04/1997)
- Re: anglaise de Didot, Paul Pichaureau (07/04/1997)
- Re: anglaise de Didot, Thierry Bouche (07/04/1997)
- Re: anglaise de Didot, Fekete Jean Daniel 0251858208 <=
- Re: anglaise de Didot, Paul Pichaureau (08/04/1997)
- Re: anglaise de didot, Paul Pichaureau (07/04/1997)
- Re: anglaise de didot, Alain Hurtig (08/04/1997)
- Re: anglaise de didot, Paul Pichaureau (08/04/1997)
- Re: anglaise de didot, Jacques Andre (09/04/1997)
- Re: anglaise de didot, Paul Terray (09/04/1997)
- Re: anglaise de didot, Paul Pichaureau (09/04/1997)