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Message : Re: [UNICODE] Definition du glyphe

(Alain Hurtig) - Jeudi 10 Avril 1997
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Subject:    Re: [UNICODE] Definition du glyphe
Date:    Thu, 10 Apr 1997 17:34:29 +0100
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxx>

J'avoue que, chaque fois que je vois le mot glyphe passer dans des
documents concernant le codage des caractères, j'ai comme un malaise.

Une des raison est l'énorme confusion qui s'attache à ce mot (TrueType
l'utilise aussi, dans un sens encore différent, je crois).

Plus important : du point de vue du compositeur, il n'existe guère que des
caractères, qu'il s'agisse de lettres liées ou pas. _Fonctionnellement_, il
n'y a pas de différence entre un « e » et un « é » ou un « {oe} » [1]. Ni
pour moi, ni pour PostScript, d'ailleurs.

Les ligatures « ffi », « st » et autres peuvent être considérées de la même
façon, à cette nuance près qu'on peut être amené à les casser (pour une
césure, ou en allemand par exemple).

Je ne pense pas que nous nous en sortirons dans notre affaire de codage, si
nous ne faisons pas le détour vers la notion de « casse », et si
n'abandonnons pas le concept de glyphe, qui va nous enfermer dans une
aporie.

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> Là, par contre, je ne suis pas d'accord. SGML (Standard Generalized Markup
>
Il est défendu de parler de SGML en ma présence, c'est ma bête noire ;-).
Paul Pichaureau, me permets-tu de forwarder ton mail de la semaine dernière
(anti-SGML, j'ai bu du petit lait...) à une cliente à moi, qui se précipite
tout droit dans ce piège maudit ?

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[1] Que le diable étouffe l'ISO qui a « oublié » le {oe}... On saura le fon
mot de l'histoire dans l'article de Jacques André, qu'il nous a lui même
signalé ici même, et dont la lecture est aussi plaisante qu'instructive (y
compris pour ce qui nous concerne).

Alain Hurtig         alain.hurtig@xxxxxx
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« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.