Archive Liste Typographie
Message : Re: Photocomposeuse ?

(Alain Hurtig) - Jeudi 10 Avril 1997
Navigation par date [ Précédent    Index    Suivant ]
Navigation par sujet [ Précédent    Index    Suivant ]

Subject:    Re: Photocomposeuse ?
Date:    Thu, 10 Apr 1997 17:34:29 +0100
From:    Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxx>

At 13:40 +0200 10/04/97, Jacques Andre wrote:
> Très bonne question, car en fait la question sous-jacente est
><< quelle différence ya-t'il entre une flasheuse et une photocomposeuse
>?>>
>
Bon, moi je me demandais simplement si ça utilise un laser ou un tube
cathodique...

>à quoi la réponse a été donnée par PostScript : il ne faut pas confondre
>les fonctions d'impession de celles de composition [etc.]
>
Mille fois oui. C'est d'ailleurs ce qui fait toute la différence entre la
PAO et les systèmes dédiés avec écran interactifs que j'évoquais dans mon
mail.

Je ne suis pas certain que cette « confusion » ait été évitable quand la
photocomposition a été inventée (n'oublions pas qu'il s'agit simplement
d'une extension « en amont » de l'offset, n'oublions non plus la faible
puissance de calcul des ordinateurs jusqu'à il y a très peu de temps).

En imprimerie, la vraie révolution, comparable à l'invention des caractères
mobiles en bois (révolution pour les métiers du livre bien sûr, pas
socialement), c'est PostScript - bien plus que le wisiwig par exemple. Et
les deux mis ensemble font des alliés irresistibles : on oublie trop
souvent que du point de vue de l'interpréteur PostScript, l'ordinateur du
metteur en pages est un simple périphérique d'entrée (qui lui envoie du
programme) et l'unité d'impression (laser, flasheuse) est un simple
périphérique de sortie.

Peu lui importe d'être matériellement logé dans la flasheuse ou laser. Je
signale d'ailleurs qu'il a existé des flasheuses sans interpréteur
PostScript, l'interpréteur étant installé sur une machine dédiée - un Mac -
qui recevait le code d'un autre Mac, rastérisait la page, et envoyait le
tout sous forme de bit-map à la flasheuse. C'était peu élégant, mais
rationnel et rapide. Mais les flasheurs n'ont guère voulu de ce truc qui
leur faisait rajouter encore du cablage : Francis Chartier pourra nous le
dire : l'ennemi n° 1 du flaseur, c'est le réseau local (pire que le client,
c'est tout dire ;-))


Alain Hurtig         alain.hurtig@xxxxxx
-------------------------------------------------------------------
« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.