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Message : Re: SMF Baskerville : une approche critique (Alain Hurtig) - Samedi 28 Août 1999 |
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Subject: | Re: SMF Baskerville : une approche critique |
Date: | Sat, 28 Aug 1999 05:54:02 +0200 |
From: | Alain Hurtig <alain.hurtig@xxxxxxxxxxx> |
At 22:42 + 0200 27/08/99, Olivier RANDIER wrote : >C'est même pire que ça : une fonte mathématique, ce devrait être un >ensemble conçu d'un seul tenant, pas un assemblage disparate de choses >sensées fonctionner à peu près ensemble. > C'est ce que YH a voulu faire, semble-t-il, mais pas réussi, simplement parce qu'il n'a pas suffisamment (ou pas du tout ;-)) tenu compte de ça : « Il faut dessiner chaque caractère pour qu'il vive avec les autres. » >Ca implique de mener une réflexion sur une police comportant plusieurs >milliers de signes, > Quelques milliers ? Tu charries un peu, non ? >La chasse des chiffres conditionne la position de >l'axe mathématique, pour que le plus reste carré. > ??? Je ne comprends rien à ce que tu racontes ! En quoi l'axe vertical est-il conditionné par la chasse, puisque c'est au logiciel de le gérer ? Et comment la chasse des chiffres pourrait-elle conditionner la hauteur d'oeil des bas de casse (« laquelle conditionne les chiffres petites caps, qui devraient être identiques aux chiffres exposants et indices ») ? Bref, comme tu dis, tu devrais expliquer ça un peu mieux. >P.-S. : j'aurais bientôt fini le bouquin d'optique sur lequel je travaille. >Je pense que je me garderais quelques PDF pour vous montrer et que vous me >disiez ce que vous en pensez. > Envoie, envoie ! ----------------------------------- At 23:13 + 0200 27/08/99, Michel Bovani wrote : >Bon, ça c'est pour Thierry, il a plein de théories compliquées la-dessus... > Tu noteras qu'il livre aussi les cachets d'aspirine nécessaires à la lecture de ses articles :-))). >me semble que les multi master trouvent justement là leurs limites >(parce qu'elles sont trop du côté interprétation ?) : bien pour >passer d'un corps 8 à un corps 24, pas terrible s'il faut aller de 4 >à 128... > Tout dépend du nombre d'étapes que tu as dessinées. C'est sûr que si tu veux passer du corps 3 au corps 3 000 avec seulement deux outlines, un au début et l'autre à la fin de ta police, la catastrophe est garantie. Si tu mets plein d'intermédiaires, le résultat sera bon (si les intermédiaires sont correctement dessinés, bien sûr.) Mais on peut laisser tomber cette hypothèse : MM est tellement difficile à gérer avec les logiciels actuels que personne ne s'en sert (et personne n'en dessine non plus !) >Alors les accolades, si en plus tu les veux à la volée, faut >savoir que même dans TeX, ou l'on dispose de la solution metafont >(qui est plus « compilée » que la solution multimaster) les grandes >accolades >sont en kit > Si TeX sait gérer ça sans douleur, kit ou pas, YH a bel et bien fait une faute de dessin (quand je dis que ce n'est pas un travail de typographe !) Soyons sérieux : on a besoin tout au plus de quatre paires d'accolades (et de parenthèses et de crochets). Une de la force de corps, une pour les formules sur deux lignes (plus la barre de fraction), une pour les formules sur trois ou quatre lignes, l'autre pour les formules sur quatre à cinq lignes (la hauteur de ces deux types de formules pouvant être conditionnée par la présence ou l'absence d'indices/exposants : si il y en a à tous les étages, ça peut faire drôlement varier le corps de nos accolades !), une dernière pour... tout ce qui est plus grand. La dernière verra certainement son dessin un peu déformé dans les très grands corps, si on l'étroitise pour rattraper la graisse en trop. Mais bon, le cas est suffisamment rare pour qu'on décide de négliger le problème. Il n'y a d'ailleurs guère qu'avec les accolades que ça saute aux yeux. Au temps du plomb, il y avait des casses d'accolades et autres éléments graphiques (des filets un peu compliqués, « esthétiques »). On peut envisager ça _aussi_, si on a le temps de les dessiner. >Il y a une tradition, de la compo des maths « à la française ». >Baskerville en fait partie. _Tout_ ce qu'à sorti Hermann dans les >années 50-60 est en Baskerville (avec ou sans les elmzeviriens). > Oui, bon... Les traditions se changent et se bousculent. Je trouve aussi que Baskerville est _actuellement_ peu adapté aux maths, alors que Didot le reste magnifiquement. Curieusement, les garaldes, lorsqu'elles sont un peu passe-partout et mièvres (genre Sabon. Pas taper ! Non, pas taper, j'ai dit !), s'adaptent aussi très bien - sans doute parce qu'on a l'habitude de les voir. Contrairement à Olivier, l'emploi des linéales ne me plaît pas : elles renvoient trop au « technique », au « froid », à la « notice ». Tandis qu'une police à empattement connote (ou dénote ? ou dénoyaute ?) le « vrai texte », ce qui se donne à lire. Mais le pire reste ce machin utilisé en standard par TeX, la police OrdinateurDernierCri dessinée par le maître de la secte (voir le PDF mis en ligne par Michel Bovani) ;-) (Aïe ! vous me faites mal ! Pas la tête ! Non, pas taper si fort ! Un petit peu, d'accord, mais pas si fort !) -------------------------- Au fait, personne ne dit rien du grec, qui m'a mis hors de moi... Alain Hurtig mailto:alain.hurtig@xxxxxxxxxxx ----------------------------------------------------------------------------- Recherchons les enfants, les parents des enfants, les enfants des enfants, les cloches du printemps, les sources de l'été, les regrets de l'automne, le silence de l'hiver. Philippe Soupault, _Un deux ou trois_.
- SMF Baskerville : une approche critique, (continued)
- SMF Baskerville : une approche critique, Alain Hurtig (27/08/1999)
- Re: SMF Baskerville : une approche critique, Olivier RANDIER (27/08/1999)
- Re: SMF Baskerville : une approche critique, Michel Bovani (27/08/1999)
- Re: SMF Baskerville : une approche critique, Alain Hurtig <=
- Re: SMF Baskerville : une approche critique, Michel Bovani (28/08/1999)
- Re: SMF Baskerville : une approche critique, Olivier RANDIER (28/08/1999)
- Re: SMF Baskerville : une approche critique, Michel Bovani (28/08/1999)
- Re: SMF Baskerville : une approche critique, Thierry Bouche (28/08/1999)
- Re: SMF Baskerville : une approche critique, Alain Hurtig (29/08/1999)
- Re: SMF Baskerville : une approche critique, Michel Bovani (29/08/1999)
- Re: SMF Baskerville : une approche critique, Alain Hurtig (29/08/1999)