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Message : Re: hauteur exposant (abréviations)

(Olivier RANDIER) - Vendredi 19 Janvier 2001
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Subject:    Re: hauteur exposant (abréviations)
Date:    Fri, 19 Jan 2001 01:52:43 +0100
From:    Olivier RANDIER <orandier@xxxxxxxxxxx>

>Eddie Saudrais wrote:
>>
>> J'ai retrouvé un fil récent sur la hauteur du « e » en exposant, mais j
>> ereste un peu sur ma faim.
>
>>
>> Comment modifier (faut-il le faire ?) la hauteur du « o » pour numéro
>> (n^o) et Numéro (N^o) ?
>
>AMHA, la hauteur des lettres sup dépend effectivement du contexte
>(c.-à-d. de la casse de la lettre la précédent).

Pas d'accord. Soit le tableau suivant :

..., n° 1, M^lle Olive
..., n° 2, M^me Mauve
..., n° 3, M^e Moutarde
...
Si on s'amuse à modifier la hauteur des supérieures selon le contexte, ça
donne vite le mal de mer. Le système des lettres supérieures est cohérent
comme ça : les lettres supérieures s'alignent entre elles, comme les bas de
casse sur leur ligne de base. Qui imaginerait déplacer les bas de casse
selon qu'elles se placent après un p ou un l ?

>Mais si on regarde de
>vieux ouvrages (par exemple Le guide du compositeur de Lefèvre qui
>sert souvent de référence ici) on voit qu'il utilise ds lettres sup
>ayant la même ordonnée qu'elles soient après une bdc (p.ex. le o de n°
>ou celui de Allegro abrégé All°) ou après une cap (p.ex. le e de
>Maître : M^e). Mais évidemment ils n'avaient à 'lépoque qu'un jeu de
>lettres sup alors que maintenant on peut ajuster la hauteur au coup
>par coup.
>Mais comme je l'ai déjà dit, à quelle hauteur ? (la réponse qui m'a
>été donnée ne m'a pas satisfait).

La hauteur est déterminée par le corps des lettres supérieures. Il suffit
de partir de l'abréviation Mlle : les obits des l devraient être
positionnés de la même façon par rapport au M cap que par rapport à un M du
corps des supérieures.

>> Il a-t-il une vague règle pour déterminer le corps de l'exposant en
>> fonction du corps courant, où est-ce que ça dépend de la police, et de
>> l'humeur du compositeur ?

Le corps des exposants/indices est fixé de façon arbitraire par le créateur
du caractère. J'ai déjà fait part ici de l'intérêt que présenterait un
système raisonné qui lierait les dimensions hauteur d'x/exposants/indices.
D'une façon générale, pour des fontes de labeur, si on n'a pas d'expert, on
peut obtenir de bons résultats avec des exposants/indices dont le corps est
du même rapport que l'x. J'ai dit aussi l'intérêt de calculer la
progression des graisses de façon à pouvoir facilement compenser la perte
de graisse de la réduction en exposants/indices/supérieures par
l'utilisation de la graisse immédiatement supérieure.

Dans le manuel d'Histoire que je compose en ce moment, il y a beaucoup de
lettres supérieures et de petites caps. Comme les fontes choisies (pas par
moi) pour le texte (Esprit) et les documents (Novarese) ne comportent ni
expert ni petites caps, j'ai dû me débrouiller avec des réductions
calculées. En utilisant systématiquement la graisse supérieure, on ne s'en
sort pas trop mal (il faut juste penser à interlettrer en plus les petites
caps).

Olivier RANDIER -- Experluette		mailto:orandier@xxxxxxxxxxx
	http://technopole.le-village.com/Experluette/index.html
Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse
(projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie
illustrative).