Re: appels de notes

[Alain Hurtig <alain@xxxxxxxxxxxxxx>]

At 0:45 + 0100 12/02/02, JCM wrote :
>sinon on
>a l'impression d'un point ou d'une virgule qui _flotte_ après une
>espace.
>
En somme, vous proposez d'adopter l'habitude anglo-saxonne : phrase,
ponctuation, appel de note.

>Me trompé-je ?
>
Oui. Pas seulement parce que ce n'est une habitude française (mais le
dérangement occasionné au lecteur est déjà en soi une erreur suffisante).

Esthétiquement, le chiffre en exposant flotte plus si le signe qui le suit
est une espace plutôt qu'un signe de ponctuation. Mais c'est là, je le
reconnais, surtout affaire d'habitude.

Seulement - et pour une fois que nos habitudes sont plus logiques que
celles des Anglo-Saxons, ne boudons pas notre plaisir : l'appel de note
réfère à un mot, un segment de phrase ou une phrase toute entière. La
ponctuation termine la phrase, en tout cas la sépare de la suite du texte.

Mettre l'appel de note _après_ la ponctuation, c'est séparer cet appel de
ce à quoi il réfère. C'est le placer dans le vide, dans le vague.

Donc, à mon avis, vous avez tout faux.

>(Le problème se pose surtout en fin de phrase
>après un point.)
>
Mais si l'appel de note n'est suivi par rien d'autre qu'une espace, vous le
mettez après l'espace, collé au mot qui suit ?

>De même après une citation qui se termine par » faut-il appeler la note
>tout de suite ou laisser d'abord le point ?
>
Je dirais que ça dépend. On place l'appel à l'intérieur des guillemets si
la note concerne l'ensemble de la citation (référence bibliographique en
particulier) : voir l'IN à ce sujet.

Si la note concerne _le fait d'avoir cité_ (glose sur l'acte de citation,
ou sur le contexte du du texte cité, ou sur...), il peut sembler légitime
de placer l'appel après, puisque c'est le fait de citation qui est concerné
et non pas le texte de la citation. Ça me semble d''une bonne pratique,
sauf si le guillemet termine la phrase (et plus encore le paragraphe).

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Dites-moi, ça doit être un livre drôlement important pour que vous puissiez
déroger à la marche de la collection dans laquelle il paraît ? Ou bien
c'est un peu comme ça devient maintenant, chaque auteur fait ce qu'il veut ?

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« Quand on n'a plus rien à désirer, tout est à craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.