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Message : Re: [typo] Abréviation mn ou min ?

(Jacques Melot) - Dimanche 12 Janvier 2003
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Subject:    Re: [typo] Abréviation mn ou min ?
Date:    Sun, 12 Jan 2003 15:13:59 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

 Le 12/01/03, à 15:08 +0100, nous recevions de Patrick Cazaux :

le 12/01/03 14:02, Jacques Melot écrivait :

 et d'autre part de « min », qui n'est pas une abréviation, mais un symbole,
 celui adopté dans le S.I. (Système international d'unités ; Ramat, p. 59,
Lexique de l'I.N., p. 176). Une troisième entité est l'abréviation authentique
 « min. ».
Dans un texte général soigné, et là où les abréviations sont admissibles (cas moins nombreux qu'on ne le pense en général), « min. » s'impose à l'exclusion
 de « min ».

Je ne vois pas pourquoi. C'est une affirmation non argumentée.



Si, si, elle a été argumentée : quand on a besoin d'une abréviation, on utilise... une abréviation. Un symbole est autre chose (relisez mon texte, après cette explication, cela devrait apparaître plus clairement).



À quand des
« A. » et des « A » pour ampères, selon les cas que vous voudrez bien
distinguer ?



« A. » n'est pas une abréviation admissible d'« ampère », mais « amp. » pourrait l'être.



J'ai beau chercher dans mes différents codes typo, pas la moindre trace de
« min. »



Vous n'y trouverez pas non plus l'abréviation de tout mot que vous estimerez utile d'abréger, et que vous abrégerez donc, s'il est possible de le faire, en utilisant les règles générales de formation des abréviations (appl. pour application, méth. pour méthodes, min. pour minute, etc.).

Les règles générales, lorsqu'elle existent, contiennent en puissance, de la manière la plus économique que l'on puisse concevoir, toutes leurs applications. La difficulté, c'est que tout l'usage ne se laisse pas enfermer dans une poignée de règles générales, très loin de là. De même, lorsqu'on dispose d'une méthode de formation mécanique pour un groupe de termes, on ne lexicalise pas l'ensemble des termes que la méthode peut fournir, mais seulement les plus courants et ceux qui ont pris des connotations dignes d'être signalées ou dont le sens s'est particularisé. On lexicalise « bimorphisme », du fait de son usage jugé suffisamment fréquent dans des textes pas trop spécialisés, mais pas « monomorphisme », ni « tétramorphisme » ni « tridécamorphisme » ni « dodécamorphisme », etc. Le premier, monomorphisme, peut être utlisé en mathématiques (théorie des catégories par exemple, théorie qualifiée d'« abstract nonsense » par Norman Steenrod), mais ne figure pas dans des dictionnaires d'usage courant du fait du confinement extrême de son usage.

   Jacques Melot


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Patrick Cazaux
Cadratin
patrick.cazaux@xxxxxxxxxxx