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Message : Classifications (Oudin-Shannon) - Lundi 16 Avril 2001 |
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Subject: | Classifications |
Date: | Mon, 16 Apr 2001 18:52:29 +0200 |
From: | "Oudin-Shannon" <liberman@xxxxxxxxxxxxx> |
Il faut peut-être, à un moment donné, oublier les classifications. La classification Vox n'est pas le résultat d'une science dure. Il suffit de voir au départ le bazard des appelations : « Garaldes » ou « Didones » qui viennent de Garamond et Didot + Bodoni, d'un autre côté « Linéales » et « Mécannes » pour linéaire et mécanique. René Ponot écrit que la classification Vox s'inscrit dans un cadran qu'on peut lire dans le sens qu'on veut et que si Vox a consenti à leur donner un numéro, c'est par concession (Maximilien Vox, un homme de lettre, Bibliothèque des Arts graphiques). Mais comme par hazard dans la représentation du cadran on a toujours les Humanes en haut. Pour une seul famille de la classifications Thibaudeau, les Elzévirs, on en à 3 chez Vox : Humanes, Garaldes et Réales. Par contre Vox ne semble pas voir de différences entre les différentes Linéales... Que dire des Incises sinon qu'elles forment une drôle de famille. En cherchant bien on pourrait certainement trouver des Garaldes incises, des Didones incises et des linéales incises etc. On me répliquera que c'est justement l'ntelligence de la classification Vox : « dans la réalité, nous n'avions affaire à neuf ou dix prototypes essentiels. il s'agissait de les définir avec leur objectivité et dans leur objectivité respective [...] Un enfant est toujours issu de "deux parents", telle est la "découverte" à laquelle j'ai fini par aboutir ». Ce que l'on peut discuter c'est déjà le choix et le nombre de prototypes (voir la classification enrichie de Lewis Blackwell). Mais plus profondément la classification Vox sous entend une « loi naturelle » ou chaque nouvelle typographie serait le fruit de deux autres. Dans la conclusion de son article René Ponot signale que Vox avait reconnu à "l'insolite Bifur" le droit à l'inclassabilité, c'était l'exception qui confirme la règle. René Ponot trouve cette attitude surprennante et nous dit que le Bifur est « bien l'exemple d'une linéale-manuaire XXème siècle à l'intention futuriste ». Cela nous fait une belle jambe ! On range le Bifur dans une boîte mais cela n'aide en rien à comprendre la place de cette typographie. En plus Ponot a ajouté dans sa définition « XXème siècle » et « futuriste » qui ne sont pas des éléments de la classification Vox. Je ne conteste pas l'utilité des classifications comme moyen, entre autre, de créer des noms permettants des références communes dans les débats sur la typo. Mais la classification Vox prétend à beaucoup plus, elle se veut théorie sur la typographie. Avec Vox la typographie est réduite à l'évolution d'une espèces limitée à 10 prototypes essentiels, elle n'est donc pas ouverte au champ illimité de la création humaine. Imaginons quelqu'un proposant un système identique pour la peinture ou l'architecture et qui prétendrait classer à partir de 10 éléments de base toutes les créations passée et à venir. Cette personne serait vite « clasée » chez les ridicules ou les imbéciles. Pourquoi les typographes accordent-ils cette place aux classifications ? Jérôme Oudin
- Re: classifications, (continued)
- Re: classifications, Olivier RANDIER (29/07/1998)
- Re: classifications, Patrick Cazaux (28/07/1998)
- Re: classifications, Olivier RANDIER (29/07/1998)
- Classifications, Oudin-Shannon <=
- Re: Classifications, Thierry Bouche (16/04/2001)
- Re: Classifications, Alain Hurtig (17/04/2001)
- Re: Classifications, Lacroux (17/04/2001)
- Re: Classifications, Alain Hurtig (17/04/2001)
- Re: Classifications, Fabrice Bacchella (17/04/2001)
- Re: Classifications, Lacroux (17/04/2001)
- Re: Classifications, Lacroux (17/04/2001)