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Message : Re: [typo] «Féminisation», Quebec

(elis . c) - Lundi 08 Novembre 2004
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Subject:    Re: [typo] «Féminisation», Quebec
Date:    Mon, 8 Nov 2004 18:33:32 +0100
From:    elis.c@xxxxxxxxxx <elis.c@xxxxxxxxxx>


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Jacques Melot a écrit :


"'elle s'effondre de l'intérieur sous l'action de ce cheval de Troie qu'est la pensée « politically correct » et la féminisation forcée du langage, un de ses principaux avatars, ."

Je trouve ce débat particulièrement représentatif d'une certaine pensée (masculine en général) qui consiste à croire que le masculin est universel et qu'il renferme de ce fait le féminin. Il suffit de lire le moindre journal pour se rendre compte de la naïveté d'une telle pensée. Puisse l'article qui suit vous rappeler que l'arbre de la féminisation du langage cache la forêt de la mysoginie de nos sociétés, et qu'il n'y a pas de petit combat quand on lutte pour l'égalité des droits.

Bien à vous
	caroline Elissagaray


L'Université bientôt moins féminisée que le Sénat
LE MONDE | 06.11.04 | 17h19
L'université constitue un refuge méconnu de l'inégalité entre hommes et
femmes. Le bilan des dernières campagnes de recrutement
d'enseignants-chercheurs montre que l'enseignement supérieur reste
largement sous domination masculine. Avec une règle, non écrite mais
bien réelle : plus les postes sont prestigieux, moins on y trouve de
femmes. Le bilan établi par le ministère de l'éducation nationale sur la
première session 2004 est révélateur. Pour les postes de maître de
conférences, qui correspondent au premier niveau d'entrée dans la
carrière, les femmes ont représenté 41,4 % des reçus ; pour les postes
de professeur d'université, généralement obtenus après plusieurs années
comme maître de conférences, elles ne représentent plus que 25 % des
admis.
Certaines disciplines obtiennent des résultats désastreux. En
mathématiques, sur les dix-neuf postes de professeur, on ne compte
qu'une seule femme. En philosophie, sur les quatorze nouveaux maîtres de
conférences, deux femmes seulement ont été retenues. En histoire du
droit, cinq postes de maître de conférences ont été attribués à.... cinq
hommes. Au sein de la dernière promotion de l'Institut universitaire de
France (IUF), dont la vocation est de rassembler les meilleurs
chercheurs universitaires, seules dix femmes ont été nommées sur les
quarante postes ouverts. Parmi les présidents d'université, leur place
est plus réduite : huit universités seulement, sur quatre-vingt-cinq,
sont aujourd'hui présidées par des femmes. Au sein de la Conférence des
présidents d'université (CPU), on ne compte qu'une femme sur les seize
membres de la commission permanente, une des principales instances de
décision.
La difficulté ne vient plus d'un problème de vivier. Les femmes sont
maintenant majoritaires parmi les étudiants : en troisième cycle, là où
se recrutent les enseignants chercheurs, elles sont plus nombreuses que
les hommes, avec 51 % des inscrits. Ces résultats médiocres marquent
certes un progrès : le taux de féminisation augmente doucement. A ce
rythme-là, toutefois, l'Université risque un jour d'être rattrapée par
le Sénat, où 17 % des sénateurs sont des femmes, une proportion en nette
augmentation du fait de l'application partielle de la parité.
Luc Bronner
" ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 07.11.04____________________________
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