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Message : Re: [typo] Convention typographique

(Jacques Melot) - Mercredi 15 Juin 2005
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Subject:    Re: [typo] Convention typographique
Date:    Tue, 14 Jun 2005 22:18:21 +0000
From:    Jacques Melot <jacques.melot@xxxxxxxxx>

Title: Re: [typo] Convention typographique
 Le 14/06/05, à 10:51 +0200, nous recevions de Pierre-Yves Montéléon :

Le mardi, 14 juin 2005, à 10:11 Europe/Paris, Olivier Randier a écrit :
S'il s'agit de marquer une alternative, je ne vois pas d'autre solution que la mise entre parenthèses « un(e) », ou, mieux, la formulation « un ou une », l'avantage de cette dernière solution, en plus d'être syntaxiquement correcte, étant de permettre également l'emphase « un ou _une_ ». Comme quoi le recours au génie de la langue est toujours le meilleur moyen d'exprimer les subtilités...

Pour ajouter quelques cailloux blancs?

se limiter à l'ortorgaf en vigueure en respectant lé convension typografike ai une con trainte tro grande pour qq colistierEs, j'abonde !


   Peut-être parce qu'ils ressentent les contraintes des règles orthotypographique ne laisse aucune place à l'_expression_ de leur besoin de harcèlement langagier.


On remarquera que 1 + 1 égale souvent autre chose que 2 chez les poètes (qui ont la fâcheuse habitude de mettre des capitale au début de chaque ligne, qu'une phrase commence ou non)


   C'est une convention qui, si on se mettait à l'examiner de près, n'apparaîtrait sans doute pas comme absurde. D'ailleurs cette convention n'est-elle pas admise dans les manuels de typographie ? Elle doit être signalée, et ce, sans être condamnée au passage.


et chez d'autres _écrivains_ éloignés des sciences dures. Ne rencontrent-on pas très fréquemment  le "et/ou" qui n'a pas de sens en logique ?


   C'est encore autre chose : c'est pour l'essentiel un signe de reconnaissance sociale, un signe qui marque l'appartenance à un groupe regardé comme prestigieux ou qui est une manière de s'y agréger. Du point de vue technique, on peut lui reprocher au contraire qu'il est trop logique en ce sens que son introduction relève de l'intrusion abusive de la logique mathématique dans le langage humain.


Si unE auteurE souhaite inventer une graphie accessible à un cercle plus ou moins restreint de lecteurEs, après tout, pourquoi pas ? Pour ma part je chercherai en note ce que peu bien signifier cette composition et, trouvant l'explication, il y a peu de chance que je reprenne cet artifice. Mais je ne suis pas seul.


   Bien sûr, mais n'allons tout de même pas faire de concessions assassines.

   On peut bien entendu imprimer n'importe quoi - et cela se fait -, mais sans bien sûr que cela se traduise nécessairement par l'apparition de nouvelles règles en remplacement de règles établies et en usage. Mais le danger existe qu'une pratique dissidente utilisée avec esprit de suite par un groupe fasse tache d'huile et ait en fin de compte un influence. C'est la raison pour laquelle ce qui nous semble faux et dangereux, suivant notre degré de conviction, peut ou doit être combattu.

   Agir dans le sens d'une modification d'une règle orthotypograhique est une chose, qui peut être très irritante si elle est mal inspirée, mais agir sur les structures de la langue, avec pour conséquence une déstabilisation grave de celle-ci, en est une autre, cette fois d'une importance sans commune mesure avec la précédente. Or c'est bien de cela qu'il s'agit avec la féminisation abusive ou systématique de la langue : ne raisonnant que sur des exemples où elle semble d'une innocuité assurée, ses sectateurs introduisent - sans en prendre vraiment conscience, je pense - une perturbation qui agit de proche en proche et qui a des conséquences graves, et même catastrophiques sur la langue et la communication. Leur démarche ne consiste pas à réclamer le droit d'utiliser par endroit, facultativement, un artifice dont l'usage serait en quelque sorte officialisé, mais vise à introduire des modifications de règles existantes, modifications qui s'appliqueraient donc en permanence et en toutes circonstances. Autrement dit, les modifications cherchées toucheraient tout écrit, comme, par exemple, les règles d'accord du participe passé du verbe avoir le font, s'appliquant uniformément, du texte dans le style le plus familier au texte le plus littéraire, en passant par l'écrit didactique... sans oublier la poésie.

   Jacques Melot

-- Toc, toc, toc... Y a quelqu'un et/ou quelqu'une ?

   Ah, la belle littérature que ça nous promet !



Le texto ou SMS est une mauvaise excuse. Quelle est dont l'utilité du T9 si le texto devient la norme ?

B1 A VOU

Pierre-Yves Montéléon