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Message : Re: [typo] contribution et codage

(Pierre Schweitzer) - Mardi 11 Mai 2004
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Subject:    Re: [typo] contribution et codage
Date:    Tue, 11 May 2004 20:20:23 +0200
From:    "Pierre Schweitzer" <pierre.schweitzer@xxxxxxxxxxx>

À mon avis, un bon pharmacien doit savoir réciter dans l'ordre, à peu près, le début de sa première rangée de comprimés, idem pour les buvables, les injectables, les collyres, les suppos etc. presque aussi bien que son alphabet ;-)
 
Mais entre savoir comment les références sont classées et organiser matériellement leur rangement, il y a une marge à mon avis. Encore que le pharmacien est sacrément aidé par la couleur des petites boîtes quand il cherche quelquechose...
 
Je prends l'exemple du pharmacien parceque la "casse" de Wang Zhen devait comporter environ deux fois plus de références qu'on en trouve dans une pharmacie !
 
Tout cela pour dire que je serais vraiment très curieux d'en savoir un peu plus sur ces deux tambours rotatifs capables de contenir 30.000 caractères différents ainsi que sur les deux ou trois gravures que vous évoquez. Je n'ai rien trouvé dans "Les 3 révolutions du livre", avez-vous des références plus précises ?
 
Pierre Schweitzer
 
_ _ _
 
 
jean-francois.roberts@xxxxxxxxxx écrivait :
 
(...)

La question du nombre de caractères me semble une parfaite fausse piste :
Wang Zhen avait déjà résolu la question à la fin du XIIIe siècle, l'ouvrier
se tenant non pas *dans* la casse (se méfier des 2 ou 3 gravures qui sont
reprises d'une publication à l'autre !) mais bien *entre* les deux éléments
(tambours rotatifs) qui portaient ses 30 000 caractères (et l'un de ses
collègues de la même époque en disposait de 100 000 !). La récupération de
la forme gutenbergienne par les Chinois ne changea bien sûr rien au
"problème" (ou plutôt : au faux problème) du nombre de caractères. Mais ils
purent passer à l'imprimerie industrielle, maintenant qu'il ne fallait plus
recaler les caractères tous les 20 exemplaires...

En quoi le nombre de caractères chinois serait-il un faux problème ? Tout
simplement parce que, pour un illettré européen, connaître les quelques
centaines de caractères dont disposent les imprimeurs autochtones paraît
faramineux. Pas pour un typo, ou tout autre habitué de ces techniques. De
même, tout Chinois sachant lire connaît (au minimum) dans les 30 000
idéogrammes. Les classer (et les retrouver, une fois classés) n'est pas plus
compliqué pour lui que de réciter l'alphabet pour un Européen.

(...)