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Message : Re: [typo] majuscule aux particules de patronymes étrangers

(Thibaud) - Lundi 28 Septembre 2009
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Subject:    Re: [typo] majuscule aux particules de patronymes étrangers
Date:    Mon, 28 Sep 2009 11:20:03 -0400
From:    Thibaud <thibaud8@xxxxxxxxx>

Alain Hurtig a écrit :
Une remarque : c'est fou ce que ces histoires de particules soulèvent de
passions et de controverses, en raison exactement inverse de l'impact
pratique du débat, de son intérêt théorique et de son utilité sociale.


Ça a tout de même un intérêt typographique.

Vu que, sauf si on corrige ou compose de l'histoire ou autres travaux
spécialisés - et/ou (pour Jacques Melot) si on travaille à _Point de
vue-Images du monde_ -, on rencontre heureusement rarement ces grigris
nobiliaires ou roturiers.

Ce ne sont pas des grigris, ce sont des "mots outils" qui ne signifient rien d'autre qu'une relation entre un mot - en l'occurrence un patronyme - et celui qui le précède. Le reste sort du cadre de la liste... :-)


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At 9:38 -0400 28/09/09, Thibaud wrote:
d'accord avec Grevisse, je n'écris la particule que si elle est précédée
d'un prénom ou d'un titre quelconque

Si pour une raison quelconque on n'écrit que le nom, pourquoi pas ? Mais en
dehors d'un dialogue, je suppose que les occurences sont plutôt rares, et
(sauf exceptions célèbres, genre Sade), ça ne se renconre guère qu'avec les
patronymes plurisyllabiques..

Ail bègue toux diffère.
« La fontaine écrit..» « Dans _La cousine Bette_ Balzac décrit...»


On n'écrira pas
De La Marnierre, mais
La Marnierre, qui sera classé à L

M. de La Marnière, ou La Marnière (monsieur de), nous sommes d'accord.

Avec cette orthographe limoneuse et moderne, on le trouve encore plus souvent en effet.


deux exceptions : les noms monosyllabiques ou à initiale vocalique : de
Thou, d'Artagnan, auquel cas on pourrait capitaliser le d.

Je ne vois pas pourquoi : vous classez Thou à De Thou, dans un index ou un
dictionnaire ?

Je l'ai vu, oui (hélas).

Les noms d'origine flamande prendraient un De capitalisé et restent
soudés au patronyme, comme dans le cas de De Gaulle (Van de Walle).

Il y a bien longtemps que le nom du Général n'est plus « d'origine
flamande », et lui-même ne s'y trompait pas, qui écrivait sa particule en
minuscules et la faisait composer en bas de casse. Donc « de Gaulle »,
comme tout le monde, ou presque : « Comme dans le cas de de Gaulle (Van de
Walle en flamand) ».

Pourtant c'est bien originellement un article, et je l'ai entendu se défendre d'une assimilation abusive à la particule, qu'il réfutait. Son fils et son petit-fils n'en disent pas autant.


Si ce n'était pas un nom d'origine flamande, étant monosyllabique on
dirait encore et on écrirait de Gaulle.

On dit encore, et on écrit « de Gaulle ». Ce patronyme est francisé depuis
belle lurette - on ne décline pas les noms d'origine russe, non plus :-).

Parfois, on féminise encore les slaves.


Et quand on écrit "de De", le second d est en majuscule par convention
typographique dans la plupart des livres.

Non, on met les deux « de » en bas de casse.

J'ai pourtant très souvent rencontré cet usage.
Je ne dis pas qu'il faille le faire, seulement que cela se fait.

En êtes-vous d'accord ?

Non.

Enfin, la particule, pas plus que les armoiries, ne sont un indice de
noblesse. Tout le monde peut arborer les deux, et des familles
authentiquement et anciennement aristocratiques n'ont pas de particule.

Ou moins anciennement mais d'une noblesse ni plus authentique, ni moins
inauthentique : je pense à la noblesse d'Empire. Mais ça ne change rien à
l'impeccable orthotypographie des particules, ça : tout le monde est ici
logé à la même enseigne, tout au moins en français.

Une inépuisable source de plaisanteries onomastiques : l'Allier et ses nombreux geais emplumés.

--
Thibaud S P L M
Je ne trouve rien à dire
quand je n'ai rien à redire